D’abord il y avait l’eau à traverser.
Et puis l’eau s’est évaporée, on s’est dit, on peut s’installer ici.
Et puis il y a eu la première piqure.
Aussitôt suivie de la deuxième.
On s’est dit, on va plutôt aller à l’orée du bois. Et là on s’est installé.
Taquinant notre voisine moustique, pratiquant la concentration optimale qui permet, en plus d’une charmante et nécessaire immobilité, d’afficher hautainement notre maitrise de soi.
En plus du soleil qui n’était pas là.
En plus des poses qui s’allongeaient.
On s’est dit que la photographie en milieu hostile ne nous faisait pas peur.
On a été bien récompensé.
Et vous, vous en pensez quoi ?